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- Spike Lee
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- De son vrai nom Shelton Jackson Lee, Spike Lee est nÈ ‡
- Atlanta le 20 mars 1957. Fils d'un compositeur de jazz (Bill
- Lee, qui apparaÓt rÈguliËrment dnas les films de son fils), Spike
- fait ses Ètudes de cinÈma ‡ la New York University's Graduate
- School. En 1984, il obtient l'Academy Award of Motion
- Picture Art and Sciences Student Award pour son court de fin
- d'Ètudes, Joe's Bed-Stuy Barbershop : We Cut Heads. Son
- premier film, remarquÈ ‡ Cannes en 1986 dans une sÈlection
- parallËle, Nola Darling n'en fait qu'‡ sa tÍte, racontait sur un
- ton dÈcomplexÈ et totalement dÈbridÈ les amours libres d'une
- jeune Black avec un humour mordant. On appelle alors Spike
- Lee le Woody Allen noir, et ses lunettes en Ècailles rÈvÈlant un
- regard matois n'y sont pas pour rien. AprËs une comÈdie
- musicale restÈe inÈdite en France pour de sombres histoires de
- droits (School Daze), sur la ìyuppisationî des Ètudiants noirs-
- amÈricains, Spike Lee revient ‡ la charge en 1989 avec la tragi-
- comÈdie Do the right thing, probablement son plus gros
- succËs ‡ ce jour. TournÈ ‡ New York, le film se prÈsentait
- comme la chronique ordinaire du racisme au cúur du ghetto
- noir de Brooklyn. Violence et humour cohabitent dÈj‡ avec une
- excellente maÓtrise de la technique cinÈmatographique, et
- Mo'better blues, son film suivant autour de la vie d'un
- trompettiste de jazz, avec Denzel Washington, est sans doute
- son úuvre la plus formellement aboutie, avec un travail
- exceptionnel sur les contrastes, les couleurs et les dÈcors. Mais
- le film est un Èchec commercial, vite rachetÈ par le succËs
- international obtenu par le film suivant, Jungle fever, o˘ Lee
- s'attache ‡ dÈpeindre des amours interraciales avec, au cúur de
- la tempÍte sentimentale, Annabella Sciorra et Wesley Snipes.
- Reconnu par ses pairs et par le public comme un cinÈmaste
- contemporain majeur, Malcolm X sera pour Spike Lee
- l'occasion de s'attacher ‡ son personnage emblÈmatique,
- virulence politique et religieuse de rigueur, au grÈ d'une fresque
- de plus de trois heures qui dÈfraiera la chronique au moment de
- sa sortie. Premier film ouvertement ìpolitiqueî de Spike Lee,
- c'est aussi son plus ambitieux, mais entre un certain
- acadÈmisme chatoyant et une agressivitÈ un peu trop
- ouvertement idÈaliste, le public trouve difficilement chaussure
- ‡ son pied. La suite sera moins engagÈe pour Spike Lee, qui est
- entre-temps devenu un rÈalisateur de clips et de pubs
- chevronnÈ. Ses longs mÈtrages suivants s'engagent dans la voie
- de la chronique d'enfance (Crooklyn), du thriller policier
- (Clockers, avec Harvey Keitel), ou de la comÈdie de situation
- avec Girl 6, qui racontait les mÈsaventures d'une prÈposÈe au
- tÈlÈphone rose. Aucun succËs ne viendra couronner son film
- suivant, Get on the bus, qui suivait l'ÈquipÈe d'une vingtaine
- de Noirs-AmÈricains partis en autocar ‡ Washington pour
- dÈfiler lors de la fameuse Million Man March, organisÈe le 16
- octobre 1995 pour les droits de la communautÈ black, sur fond
- d'une certaine rÈsurgence musulmane aux Etats-Unis. Un film
- qui avait pour particularitÈ d'avoir ÈtÈ financÈ par quinze
- personnalitÈs noires-amÈricaines (dont Will Smith, Danny
- Glover et Wesley Snipes). Produisant depuis ses dÈbuts ses
- films sous la baniËre de sa maison de production, 40 Acres and
- a Mule, Spike Lee possËde Ègalement une ligne de vÍtements
- de sport, plusieurs magasins o˘ sont vendus ses produits 40
- Acres and a Mule, et il continue ‡ rÈaliser des films en dÈpit
- d'une certaine propension ‡ l'Èchec depuis quelques annÈes.
- Outre sa tendre chronique d'un ÈtÈ 1977 dans Summer of Sam,
- o˘ il ne s'attache pas, cette fois, ‡ la communautÈ noire-
- amÈricaine, on attend encore la sortie de son prÈcÈdent film,
- He Got Game, avec Denzel Washington dans le rÙle du pËre ñ
- emprisonnÈ ñ d'un as du basket-ball, et qui dispose d'une
- semaine de libertÈ pour faire entrer son rejeton dans la
- meilleure universitÈ du pays. Spike Lee tourne actuellement
- Bamboozled, son quatorziËme film (si on inclut un
- documentaire, 4 Little Girls, inÈdit en France), une satire des
- mÈdias avec Jada Pinkett et Michael Rapaport.
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- FILMOGRAPHIE
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- 1986 She's Gotta Have It (Nola Darling n'en fait qu'‡ sa tÍte)
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- 1988 School Daze
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- 1989 Do the Right Thing (id.)
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- 1990 Mo' Better Blues (id.)
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- 1991 Jungle Fever (id.)
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- 1992 Malcolm X (id.)
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- 1994 Crooklyn (id.)
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- 1995 Clockers (id.)
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- 1996 Girl 6 (id.)
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- Get on the Bus (id.)
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- 1997 4 Little Girls
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- 1998 He Got Game
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- 1999 Summer of Sam (id.)
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- 2000 Bamboozled
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